| Cet objet
de marine, tabatière à priser en forme de casquette
d'officier de marine français, date des années 1880.
Ce beau travail de dinanderie marie
tous les type de cuivre. S'y trouvent en effet réunis
sur une base en cuivre pur, c'est à dire en cuivre
rouge, laiton (encore appelé cuivre
jaune, alliage de cuivre et de zinc) et cuivre
blanc, mélange de cuivre, de zinc et d'arsenic.
Le pourtour de la casquette, le "pied",
porte 5 galons d'or et d'argent alternés, c'est à
dire panachés.
Cette tabatière appartenait
donc à un capitaine de frégate, officier supérieur
dont le grade est équivalent dans l'armée de terre
à celui de lieutenant-colonel.
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Mariage de plusieurs cuivre,
une tabatière de " Frégaton "
(capitaine de frégate)
France, circa 1880
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Son travail est extrêmement détaillé
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Sur la calotte (8 centimètres de diamètre) se trouve
l'écusson de casquette en laiton qui porte une ancre
de marine.
En arrière de la visière, la
jugulaire permettait d'affiner l'adapatation du diamètre
de la casquette à celui de la tête du marin. Elle est
ici présente et fonctionne !
Le pied de la casquette qui porte comme
nous l'avons vu les galons comporte une petit inexactitude.
L'ordre des galons est respecté mais un espace plus important
devrait normalement séparer les 5 galons panachés
suivant l'ordre : or argent / or argent or
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Un " Lieut' ", enseigne de vaisseau
de 1er classe :
le pied de sa casquette comporte 2 galons.
France, circa 1880-1890
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Ces tabatières semblent avoir
été à la mode dans la marine française
à la fin du XIXème siècle. Les fabricants
ont à l'évidence produit ces boîtes pour une
large clientèle de marins priseurs, les galons permettant
d'adapter ces objets aux différents grades.
On trouve dans les collections de l'ex-Seita,
aujourd'hui Altadis, des tabatières identiques. Nous
pensons notamment à l'une d'elles qui comporte 2
galons pleins, destinée à l'évidence à
un enseigne de vaisseau de 1ere classe comme l'officier portraituré
sur ce cliché (un enseigne de vaisseau de 2ème
classe porte un galon d'or et un Lieutenant de vaisseau 3 galons...).
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Un bouton poussoir libére un
couvercle contraint par un ressort
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Dans le même goût et toujours
en cuivre, existent également des tabatières en forme
de casquette de jockey.
L'hippisme et les courses de chevaux ont d'ailleurs largement
inspiré d'autres objets du tabac, en particulier les pipes
en écume de mer sur lesquelles figurent de splendides sculptures
de jockey...
En arrière de la casquette,
caché au milieu des galons, un bouton poussoir libére
un couvercle contraint par un ressort, découvrant
l'intérieur de la tabatière entièrement étamé.
Le dernier propriétaire de cet objet avait détourné
la fonction primitive de cette tabatière en la transformant
en cendrier !
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Nous nous plaisons parfois à
rêver que Julien Viaud, plus connu sous le surnom de Pierre
Loti, écrivain français et officier de marine y a
peut-être un jour, sur l'invitation de l'un de ses camarades
officiers, prélevé une pincée de tabac...
La prise n'est pas en effet un acte isolé !
Sources :
Tabac, miroir du Temps, 10
mai - 15 septembre 1985, Musée de la Vie Wallonne, Liège
Histoire du tabac et de ses usages,
musée - galerie de la seita, catalogue, Paris, 1992
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