Tabatière historique en corozo représentant les héros de la Guerre d'Indépendance Grecque. Sur le couvercle Lord Byron encadré de deux Evzones. France ou Angleterre. Circa 1830.
 

 

Lord Byron alias George Gordon.
la chaise de fumeur
        ou "fumeuse"
une pincée de "butun mad"
Besançon, circa 1890-1900 :
        portrait d'un priseur bisontin
circa 1890 : émouvant cliché
        d'un fumeur piémontais
circa 1830-1840 : portrait
        d'un fumeur de pipe en terre
1967 : autoportrait à la cigarette
        du peintre Victor Konsens dit
         Viko
première moitié du XVIIIème :
        gravure d'un nain fumeur,
        prétexte à une "Vanité"
Vous êtes ici : 1967 : autoportrait à la cigarette du peintre Victor Konsens dit Viko
 

Le peintre et illustrateur Victor Viko (1915-1998), de son vrai nom Konsens, s'est autoportraituré en train de fumer en 1967.

Un autre autoportrait de 1969 - une toile intitulée "Le Rêve" exposée au "Salon des Peintres Témoins de leur Temps" auquel Viko participa à plusieurs reprises - le montre également cigarette aux lèvres, sur le motif.

A la vitesse à laquelle la société stigmatise aujourd'hui le tabac, seuls de tels portraits témoigneront encore d'une pratique sociale bientôt interdite, vieille de quatre siècles...

Né à Paris le 5 septembre 1915, de parents émigrés chassés de Pologne par la pauvreté et l'antisémitisme, Viko mit entre parenthèse sa vocation artistique jusqu'à 30 ans, la seconde Guerre Mondiale le forçant à interrompre sa passion pour la peinture.



Le peintre Victor Konsens
dit Viko (1915 - 1998)

Encre de chine et feutre sur papier,
signé en bas à gauche et daté 1967

Au dos, au crayon :
" Autoportrait - par Viko - 1967 "

Dimensions : 21 x 27.5 cm

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Il développa ainsi très tôt des qualités artistiques, recevant à 10 ans le premier prix du Concours Général de la Ville de Paris.

Viko, qui avait étudié à l'Ecole des Beaux-arts de Paris, reprend dans l'immédiat après-guerre ses travaux, participant au "Prix Orion" en 1950 et en obtenant le deuxième prix.

En 1961, il participe à sa première exposition à Paris, y présentant surtout des paysages d'Espagne. Il devait déclarer à cette occasion "Je suis content d'une toile lorsque j'ai pu y mettre le moins de couleur possible". Apparemment monochrome, sa peinture, surtout dans ses premiers tableaux parisiens, subit alors l'influence du peintre Bernard Buffet. Viko avait une "conception artisanale" du dessin et de la peinture, apportant en particulier beaucoup de soin à l'exécution de ses toiles.

L'année suivante il obtient le "Prix Eugène Carrière", suivi du "Prix Populistes" et du "Prix de l'Ile de France" en 1965 qu'il remporta trois fois. Il exposa à de nombreuses reprises au "Salon des Artistes Français", au "Salon Comparaisons", au "Salon des Artistes Témoins de leur Temps", aux côtés d'artistes reconnus comme Jean Carzou ou du sculpteur Antoniucci Volti.

Peintre de la ville, Viko était également et surtout le peintre des scènes de rues, de marchés, de ports ou de brocantes. Les petites gens et les petits métiers peuplent en effet sa peinture. Marchandes de fleurs et de quatre saisons, marchandes de poissons ou de ballons, petits marchands de journaux sont les acteurs de ses toiles et de dessins.





Un gitan des Saintes - Marie
de la Mer en Camargue

Acrylique sur papier, signée
en bas à droite

Signature au dos et au crayon :
" Ste Marie de la Mer"
"Etude tête de gitan - 1959"

Dimensions : 33 x 41 cm

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C'est peut-être le métier de son père, ébéniste dans les quartiers parisiens de Belleville ou de Ménilmontant, qui fut à l'origine de son intérêt pour le petit monde de la rue.

D'autres personnages l'inspirèrent, pêcheurs de Marseille ou de Trouville, gitans des Saintes-Maries de la Mer en Camargue, musiciens, clowns, écoliers.

Son regard sur "un monde ordinaire" était identique partout, seul changeaient les paysages où s'exerçait son talent , en Italie, en Grèce, en Espagne, au Portugal ou en Afrique du Nord…

Entre 1965 et 1974 Viko se consacre à l'illustration et à la lithographie.

Il était enfin excellent portraitiste, réalisant en particulier de beaux portraits à la sanguine ou à la mine de plomb.

 

 
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